Le « Grand Arbre » de Robinson ne se distinguait pas seulement par ses cabanes perchées dans les arbres, mais aussi par un mélange ingénieux et poétique de décorations en faux bois et de bois authentique. Les structures rustiques, réalisées en ciment imitant des branches d’arbres, étaient intégrées aux véritables troncs et ramures, créant une illusion parfaite et un environnement immersif. Cette combinaison renforçait l’aspect féérique et bucolique du lieu, transportant les visiteurs dans un univers entre nature et imaginaire.
Les rampes, les balustrades et certains éléments des cabanes étaient souvent réalisés en « faux bois », une technique d’imitation en ciment armé, courante dans les constructions rocailleuses de l’époque. Ce savoir-faire permettait de reproduire avec précision les veines, les nœuds et les textures des troncs et branches, tout en offrant une durabilité supérieure au bois véritable. En revanche, certains détails, comme les planchers et les supports principaux des cabanes, étaient faits de bois réel, apportant une authenticité tactile et olfactive.
Visionnez un film d’époque de 1920 tourné au Grand Arbre :
Cette alternance entre matériaux naturels et artificiels donnait au « Grand Arbre » une esthétique unique, typique des guinguettes de Robinson. Elle témoignait également de l’ingéniosité des artisans de l’époque, capables de mêler tradition et innovation. Ce choix artistique participait à l’expérience immersive des visiteurs, renforçant l’idée d’un paradis naturel reconstitué où la frontière entre le réel et le simulé s’effaçait.
Ainsi, le « Grand Arbre » n’était pas seulement un lieu de fête, mais aussi un véritable chef-d’œuvre du rusticage, illustrant une époque où l’artisanat et l’art populaire se rejoignaient pour créer des espaces uniques, empreints de magie et de charme. Aujourd’hui, ces décors fascinants, mêlant bois et ciment sculpté, continuent d’évoquer l’âge d’or des guinguettes et de leurs fantaisies décoratives.